mercredi 12 décembre 2007

Le Marché de Strasbourg à la québécoise

Notre premier contact avec le célèbre marché de Noël de Strasbourg, qui en est à sa 437e année, a été d'y participer en tant que bénévoles dans l'un des dix-sept chalets installés sur la Place Gutenberg sous la bannière fleurdelysée. Car le Québec était à l'honneur cette année ! Le chalet où Tom et moi avons passé la fin de semaine des 8 et 9 décembre était la responsabilité de l'Association France-Québec dont nous sommes adhérents. Passer quelques jours à l'intérieur d'un chalet à voir passer les chalands, mais surtout à leur servir un p'tit verre de caribou ou à leur faire goûter du beurre d'érable, tout en échangeant plaisamment avec eux, est toute une expérience ! Il va sans dire que le gros du succès revient à notre célèbre boisson québécoise du temps des fêtes, le caribou. L'appellation de cette boisson tire son origine de l'animal dont le nom provient du micmac kálibu (bête qui pioche). A l'exemple des Amérindiens, les coureurs des bois buvaient le sang du caribou en y ajoutant de l'alcool pour le rendre plus digeste. Plus tard, on a remplacé le sang par du vin rouge auquel on ajoutait parfois des clous de girofle ou du thé, mais jamais d'eau. Traditionnellement, on utilisait du whisky, mais plusieurs variantes existent avec d'autres alcools. Dans sa version améliorée par nos cousins de France, le caribou servi à Strasbourg a fait un tabac ! Il s'en est servi plus de mille verres par jour pendant la fin de semaine. Les préposés à sa préparation passaient la moitié de leur temps à verser dans la marmite le vin, le whisky, le sucre... et le sirop d'érable. Car c'est ce qui lui donne ce petit goût de "revenez-y" qu'on ne saurait identifier si l'on ne connaît pas le fameux sirop d'érable !


Mais, il n'y avait pas qu'à boire et à manger sur le stand de France-Québec ! Il y avait aussi à lire ! Mes trois romans faisaient partie d'un échantillonnage de livres québécois parmi lesquels on retrouvait certains titres d'auteurs classiques, comme Gabrielle Roy, Anne Hébert et Gaston Miron à côté d'oeuvres plus récentes comme Hadassa de Myriam Beaudoin et Chercher le vent de Guillaume Vigneault. Etant sur place, j'ai donc eu la chance de pouvoir dédicacer mes ouvrages qu'ont achetés des lecteurs venus de toute la France et même d'Allemagne. Je suis toujours agréablement surprise quand un lecteur non-francophone achète l'un de mes romans et qu'il ou elle me demande mon adresse de courriel pour pouvoir me faire part de ses commentaires !

Bref, malgré la fatigue d'avoir été debout pendant dix ou onze heures dans le froid humide de décembre, nous n'avons pas vu passer le temps. D'avoir bavardé avec des gens des quatre coins de France et d'ailleurs qui nous disaient aimer notre pays, de les avoir entendus nous raconter leurs périples dans la "belle province" ou entamer la liste des visites qu'il y ont faites nous a réchauffé le coeur et fait énormément plaisir !

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Hiver comme été, j'aime rouler